Jean-Charles Legrix n'est pas un tyran de bureau, selon l'expert Claude Rouiller, qui balaye les accusations de "mobbing" à l'encontre du conseiller communal de La Chaux-de-Fonds. La publication de son rapport a mené la section UDC de La Chaux-de-Fonds à tirer à boulets rouges sur le Conseil communal.
Elle accuse les membres de l'exécutif d'avoir fait preuve d'un amateurisme hallucinant, voire d'un manque de scrupules.
L'UDC estime que cette expertise met un terme à l'affaire qui porte le nom de son conseiller communal, mais pas à ce qu'elle nomme à présent l'affaire du Conseil communal. Le parti souligne que chaque instance judiciaire engagée a condamné l'exécutif chaux-de-fonnier pour "avoir franchi, voire volontairement violé, le droit".
La section UDC de La Chaux-de-Fonds n'appelle pas explicitement à la démission de l'exécutif dans son communiqué. Mais elle écrit que le Conseil communal se devra de répondre devant les citoyens de sa gestion déplorable des affaires publiques, ainsi que des "actions illégales qu'il a entreprises pour éjecter et entacher la dignité d'un homme".
Peu avant, l'expert Claude Rouiller a estimé en présentant mardi son rapport d'enquête complémentaire qu'"il n'y a pas de fumée sans feu" est le pire adage qui existe. Jean-Charles Legrix a le sens de l'exactitude et de l'infime détail, observe l'expert. Il veut que tout le monde travaille aussi scrupuleusement que lui, ce qui n'est pas toujours le cas.
Sur environ 120 employés à la voirie, plus d'un tiers ont été placés là comme cas sociaux: des personnes souffrantes en situation précaire, a détaillé Claude Rouiller. "Voyant arriver un bulldozer comme Legrix, la terreur les saisit." Leur chef n'a toutefois pas exercé de mobbing. Il est même souvent qualifié "d'excellent patron".
Le manager maltraitant est un tyran qui inflige gratuitement des traitements méprisants à des employés qu'il insulte communément, et auxquels il s'adresse sans aucun respect et même avec violence. Il ne se soucie pas de la souffrance qu'il inflige volontairement et qu'il constate, a encore expliqué Claude Rouiller dans son rapport. M. Legrix n'entre pas dans cette catégorie, selon lui.