Le président italien Giorgio Napolitano s'est rendu mercredi au Tessin au second jour de sa visite d'Etat en Suisse. Lors d'une conférence à l'Université de la Suisse italienne (USI) de Lugano, il s'est exprimé sur les problèmes entre son pays et le canton.
Le président italien s'est dit satisfait de son voyage en Suisse. "Les Tessinois ne devraient pas trop se laisser impressionner par les signaux des problèmes économiques en Italie ", a-t-il dit, en réponse à la remarque du président du Conseil d'Etat tessinois, Manuele Bertoli.
Le canton se sent concerné par les problèmes économiques et sociaux de son grand voisin, avait déclaré en substance auparavant M. Bertoli. Le chef de l'exécutif s'est dit content de l'assurance donnée par le président italien de vouloir résoudre conjointement avec la Suisse les problèmes existants.
Le thème des frontaliers, abordé par Manuele Bertoli, inquiète les Tessinois pour des raisons de marché du travail régional. Les Tessinois craignent que le nombre de frontaliers, près de 70'000, pousse au dumping salarial et exclue les employés tessinois.
Les Tessinois peuvent avoir confiance dans l'énergie dont l'Italie dispose, a répondu Giorgio Napolitano, rappelant l'étroite amitié qui lie les deux pays. Que l'Italie soit un membre fondateur de l'Union européenne et que la Suisse ait choisi de rester indépendante n'est pas un problème, considère le président italien.
Pour sa visite au Tessin, M. Napolitano était accompagné par le président de la Confédération Didier Burkhalter, qu'il a également remercié pour son discours mardi à Berne.
Les deux présidents, et leurs épouses, ont été accueillis à l'USI par le Conseil d'Etat tessinois. "C'est une tradition, que lors d'une visite d'Etat le président italien passe aussi par le Tessin", a encore déclaré Manuele Bertoli, qui a remercié Giorgio Napolitano de l'avoir respectée.