Le président allemand Joachim Gauck est reçu mardi à Berne pour une visite officielle de deux jours en Suisse. Avant son arrivée, il a montré de la compréhension après l'acceptation de l'initiative contre "l'immigration de masse", mais évoque dans le même temps la libre circulation des travailleurs comme le "coeur de l'Union européenne".
"Nous respectons évidemment la décision démocratique" du 9 février, souligne M. Gauch dans un entretien publié lundi par le "Tages-Anzeiger" et le "Bund". Il souhaite toutefois que l'UE et la Suisse ne s'éloignent pas l'une de l'autre et que Berne trouve une solution adaptée à "l'interdépendance économique et sociale" entre ces partenaires.
Le chef de l'Etat allemand considère la Suisse comme "un pays ouvert sur le monde et exceptionnellement diversifié, au milieu de l'Europe, avec une longue tradition démocratique". La Suisse a toujours joué un rôle particulier en Europe, parce que des êtres humains ont vécu ensemble avec des langues et des mentalités différentes, bien avant l'Union européenne, selon lui.
Il estime la relation entre la Suisse et son pays "traditionnellement très bonne". "Les discussions des dernières années sur les questions fiscales ou d'autres thèmes ne changent rien" à ce lien, insiste également le président de 74 ans.
M. Gauck devait être reçu à la mi-journée avec les honneurs militaires au domaine du Lohn, à Kehrsatz (BE). Il devait rencontrer le président de la Confédération Didier Burkhalter puis s'entretenir avec des représentants de l'économie, des milieux culturels et des médias.
En soirée, il doit prononcer un discours, avant de se rendre mercredi à Genève où il sera reçu par les autorités cantonales genevoises et visitera le CERN.