Les quelque 250 délégués du PLR réunis samedi en assemblée à Fribourg ont adopté leurs mots d'ordre pour les deux objets en votation le 28 septembre. Ils ont rejeté l'initiative pour une caisse maladie unique et celle contre une TVA "discriminatoire" dans la restauration.
L'initiative populaire fédérale "Pour une caisse publique d'assurance maladie" a été balayée par 232 voix contre 2, et une poignée d'abstentions. Les délégués ont ainsi suivi les recommandations de vote de leurs dirigeants.
Il en est allé de même pour l'initiative intitulée "Stop à la TVA discriminatoire pour la restauration". Mais ce texte a davantage divisé l'assemblée, et a été recalé moins nettement: par 143 voix contre 72, et 13 abstentions.
Cette initiative exige que toutes les denrées alimentaires vendues au sein de la restauration et de l'hôtellerie soient traitées de la même manière. Les plats à l'emporter se voient appliquer un taux de 2,5% actuellement, au lieu de 8% pour les autres acteurs du marché.
Pour le président du PLR Philipp Müller, l'initiative ne permettrait pas d'alléger la charge bureaucratique. "Cela fait six ans que nous nous battons à Berne pour un taux unique à 6%", a-t-il rappelé, jugeant qu'il vaut mieux simplifier le système dans son ensemble. Il a ajouté que l'initiative risquait même d'être "un autogoal", en fonction du taux de TVA commun qui serait choisi au final.
Les délégués ont par ailleurs adopté à la quasi-unanimité un papier de position sur la formation, qui reste au coeur des thèmes chers au parti. Johann Schneider-Ammann a argumenté contre une formation identique pour tous: "Nous ne voulons pas d'une bouillie uniforme, d'un pâté sans nom", a dit le conseiller fédéral.
Et de réitérer son attachement à deux sortes de filières "différentes mais égales à mes yeux, car essentielles pour notre pays": les universités et hautes écoles d'une part, et d'autre part le système dual qui "permet de former des praticiens de toute première classe".