Les délégués du PLR, réunis samedi en assemblée à Schaffhouse, ont adopté leurs mots d'ordre pour deux des objets en votation le 18 mai. Ils ont nettement approuvé l'achat des 22 avions Gripen et rejeté encore plus clairement l'instauration d'un salaire minimum national.
L'initiative populaire proposant d'introduire un salaire minimum de 4000 francs par mois pour 42 heures de travail, soit 22 francs de l'heure, elle a été balayée par 279 voix contre une.
Les délégués ont suivi les arguments du ministre de l'économie Johann Schneider-Ammann, qui a fermement appelé au rejet. "C'est une votation très importante, tellement importante qu'il faut refuser ce projet avec la plus grande clarté", a-t-il estimé.
Les libéraux-radicaux ont ensuite plébiscité, par 244 voix contre 10, l'achat pour 3,126 milliards de francs des avions de combat suédois Gripen destinés à remplacer les Tiger.
Les délégués ont estimé que le remplacement de ces appareils obsolètes est nécessaire car la sécurité est un devoir central de l'Etat. Il en va de la souveraineté aérienne suisse. "Des forces aériennes performantes permettent aussi à la Suisse de garantir sa neutralité", a plaidé le conseiller national genevois Hugues Hiltpold.
Devant les 290 délégués réunis en assemblée à Schaffhouse, le président du parti Philipp Müller avait estimé peu avant que "La Suisse est un modèle à succès. Le faire perdurer est le défi du PLR".
Après les élections de 2011, la mobilisation devait être renforcée et nous y sommes parvenus, s'est réjoui le conseiller national argovien en ouverture de l'assemblée. La stratégie future du PLR se basera sur trois piliers: la liberté, la cohésion et l'innovation.
Ce dernier aspect implique qu'il faut être ouvert à la nouveauté. "Le PLR est ouvert, il est curieux", a souligné le président. Le parti définira en détail sa stratégie électorale pour 2015 lors d'une assemblée qui se tiendra le 13 septembre.