Le PDC a adopté au Tessin quatre mots d'ordre pour des votations fédérales. Il a rejeté les initiatives de l'UDC pour les familles et contre l'immigration de masse. Il a en revanche accepté la hausse du prix de la vignette autoroutière et le projet de financement des infrastructures ferroviaires.
A l'issue d'un débat controversé et contre la recommandation de la présidence du parti et du groupe parlementaire, les délégués se sont prononcés contre l'initiative de l'UDC sur les familles, par 114 voix contre 87. Les votes du jour ont eu lieu à bulletins secrets.
La hausse du prix de la vignette de 40 à 100 francs, également soumise au peuple le 24 novembre, a été approuvé par 162 voix contre 19 et deux abstentions. Même clarté en faveur du projet de financement et d'aménagement de l'infrastructure ferroviaire (FAIF), qui a obtenu 169 voix contre 6 et 2 abstentions. Ce projet sera en votation le 9 février 2014.
Les démocrates-chrétiens rejettent en revanche l'initiative de l'UDC contre l'immigration de masse, qui passera aussi en votation en février. Ils se sont prononcés par 147 voix contre 23 et 2 abstentions. Cette initiative est un danger pour la Suisse, a argumenté le conseiller national tessinois Marco Romano.
Dans son discours d'ouverture de l'assemblée de Tenero (TI), Christophe Darbellay a loué la réforme dans le domaine de l'asile: "L'immigration en Suisse a baissé de 29% entre juin et septembre", c'est un premier effet positif, selon lui. Grâce à cette politique plus restrictive et aux procédures plus rapides, la Suisse peut mieux venir en aide à ceux qui en ont vraiment besoin.
En guise d'exemple, le président du PDC a cité l'octroi de 850 visas à des Syriens ayant de la famille en Suisse et l'accueil de 500 réfugiés de ce pays. En comparaison, a-t-il relevé, la France ne veut pas en accueillir plus de 500.
Dans un autre registre, M. Darbellay a critiqué l'UDC et le PS, qui selon lui mettent en péril le modèle suisse à succès avec des initiatives populistes. L'UDC torpille la libre circulation, tandis que le PS veut intervenir dans la politique salariale. La classe moyenne et les PME en sont les perdants, a-t-il estimé.