Le National demande des comptes après le "oui" à l'initiative UDC

L'examen des deux rapports de politique extérieure 2013 a donné lieu mardi à des critiques acerbes au Conseil national après l'acceptation de l'initiative contre l'immigration de masse. Tout le monde reconnaît que la donne a changé et exige une nouvelle stratégie du Conseil fédéral, dépassant les perspectives élaborées l'an dernier.

Le gouvernement n'a pas pris la mesure du mécontentement de la population, a déclaré Francine John-Calame (Verts/NE). Il ne s'agissait pas d'un vote contre les étrangers. C'est davantage la peur d'être largué, de ne plus pouvoir payer des loyers en hausse avec des salaires qui stagnent, qui a été déterminante, a relevé Jacqueline Fehr (PS/ZH).

Face aux critiques, le ministre des affaires étrangères Didier Burkhalter a rappelé l'influence de la politique étrangère sur la politique intérieure de la Suisse. Le Conseil fédéral ne reste pas non plus les bras croisés.

Bientôt une décision sur la Croatie

Une décision concernant l'extension de la libre-circulation des personnes à la Croatie devrait tomber avant Pâques, a précisé le président de la Confédération. Par ailleurs, les discussions sur les accords bilatéraux se poursuivent, même si elles ne trouveront pas forcément de conclusion immédiatement.

Le rapport de politique économique extérieure 2013 a également suscité des commentaires peu amènes. Si tous les partis se sont réjouis des bonnes performances de l'économie suisse l'an dernier, les perspectives apparaissent définitivement sous un jour nouveau.

"Depuis le 9 février, la situation a changé et les défis également", a relevé Andreas Aebi (UDC/BE) au nom de la commission. Le chapitre sur l'intégration de l'économie à l'UE devra être réécrit de fond en comble pour 2014, a résumé Christa Markwalder (PLR/BE).

Johann Schneider-Ammann vague

Bombardé de questions sur la suite, le chef du Département fédéral de l'économie Johann Schneider-Ammann s'est contenté d'une réponse générale: "Nous allons élaborer une stratégie aussi vite que possible pour répondre à l'insécurité née du vote du 9 février sur les accords bilatéraux et l'accès au marché européen".

/ATS


Actualisé le

 

Actualités suivantes