Le Liechtenstein est prêt à passer à l'échange automatique d'informations. La principauté veut négocier en particulier avec l'Allemagne, la Grande-Bretagne, la France, l'Italie et l'Espagne, a indiqué jeudi le chef du gouvernement Adrian Hasler devant les médias à Vaduz.
Le Liechtenstein "est prêt à conclure des accords sur l'échange automatique d'informations basé sur les futurs standards de l'OCDE" avec des pays qui ont mis en place les structures nécessaires pour cette "approche transparente", selon la version écrite de la déclaration.
Le petit pays longtemps considéré comme un paradis fiscal relève que "l'échange automatique d'informations en matière fiscale sera la future règle internationale". Il se propose de "participer activement" avec l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) aux discussions à ce sujet.
La décision du Liechtenstein accroît la pression sur la Suisse. Le Conseil fédéral refuse de faire le pas pour l'instant, mais il doit donner de plus en plus de gages pour prouver sa détermination à lutter contre l'évasion fiscale.
La ministre des finances Eveline Widmer-Schlumpf le répète depuis longtemps, la concurrence fiscale doit reposer sur des conditions égales pour tous. La Suisse est prête à passer à l'échange automatique d'informations, mais seulement lorsque cela sera un standard international unique.
De leur côté, la France et les Etats-Unis ont signé jeudi l'accord franco-américain sur l'application de la loi américaine Fatca contre l'évasion fiscale. Le ministre français de l'Economie Pierre Moscovici a salué un "pas important" dans la coopération internationale.
Neuf pays, dont la Suisse, ont déjà signé une convention avec les Etats-Unis sur cette loi. Les Chambres fédérales ont mis sous toit lors de leur session d'automne l'accord et sa loi d'application, mais ceux-ci sont combattus par référendum.