Le comité interpartis pour la fermeture immédiate de la centrale nucléaire de Mühleberg (BE) a lancé mercredi à Berne la campagne en vue de la votation cantonale. Les citoyens sont invités aux urnes le 18 mai pour dire s'ils acceptent l'initiative "Mühleberg à l'arrêt".
Lors d'une conférence de presse, trois représentants du comité interpartis ont exposé leurs arguments en faveur d'une fermeture immédiate du site. "L'intention des Forces motrices bernoises (FMB) d'arrêter le réacteur en 2019 n'a pas force obligatoire, comme l'a confirmé en décembre le Conseil fédéral", a rappelé à ce sujet Antonio Bauen, député Vert au Grand Conseil. Selon lui, le vieux réacteur restera en fonction encore de nombreuses années si l'initiative est rejetée.
Le comité interpartis a énuméré les multiples raisons de fermer la centrale sans délai. Il a évoqué l'obsolescence d'une des plus anciennes installations nucléaires au monde. Il a mentionné aussi la fissure apparue dans le coeur du réacteur, le système de refroidissement de secours défectueux, la sécurité sismique déficiente, la protection incendie insuffisante, la construction non garantie contre les accidents aéronautiques.