Une initiative populaire pour un Etat laïque a été lancée en Valais. Elle demande une séparation claire de l'Etat et des Eglises. Ses auteurs ont une année pour recueillir 6000 signatures. Ils suivront ainsi la voie tracée par les cantons de Genève et de Neuchâtel.
Pour les auteurs de l'initiative, l'Etat doit s'occuper des citoyens, les Eglises de leurs fidèles. Il faut une séparation claire entre les deux.
Mais "un Etat laïque n'est pas un Etat antireligieux, anticlérical ou athée", ont souligné mardi devant la presse Barbara Lanthemann, et Valentin Abgottspon, co-présidents de l'Association en faveur d'une initiative populaire cantonale valaisanne pour un Etat laïque.
Concrètement, l'Etat laïque valaisan ne devra plus imposer à tous les contribuables d'assumer le financement des deux Eglises reconnues. Il devra laisser le soin aux seules Eglises et non aux écoles publiques, d'organiser des cours d'instruction religieuse.
L'Etat laïque exclura tout symbole d'une religion particulière des édifices publics, tels que les écoles, les hôpitaux, les parlements ou les tribunaux. "En revanche, il n'interdira pas aux individus de porter des signes religieux", précisent les deux co-présidents.
L'initiative est portée par des personnalités valaisannes comme Cilette Cretton, ancienne présidente du parti radical valaisan. Si elle est acceptée, elle nécessitera une modification de la Constitution cantonale.