La scission menace santésuisse
L'association faîtière des assureurs-maladie santésuisse risque de perdre deux importants membres. CSS et Helsana quitteraient l'organisation à la fin de l'année, selon des informations parues dans plusieurs médias alémaniques.Interrogés, les deux assureurs renvoient à leur conférence de presse vendredi intitulée "Changements dans le paysage associatif des assureurs". Selon les articles des journaux, Helsana et CSS veulent s'allier à Sanitas, qui a quitté l'association faîtière en 2011, pour fonder une nouvelle organisation. Sanitas a refusé de s'exprimer à ce sujet, renvoyant aussi à la conférence de vendredi.Santésuisse n'a enregistré encore aucune demande de retrait, a indiqué son porte-parole, Paul Rhyn. Il a précisé que, pour que le retrait puisse se faire à la fin de l'année, la demande doit être faite jusqu'à la fin juin.Solution commune compliquéeSelon Paul Rhyn, la recherche de solutions pour toute la branche devient toujours plus compliquée. Et de citer l'exemple parlant de la compensation des risques entre les caisses maladies.Le Conseil fédéral veut y ajouter un critère afin de rendre la sélection des risques parmi les assurés moins attractive pour les caisses. Santésuisse s'y était montrée favorable, mais certaines caisses s'opposent à tout renforcement.Deux groupes et une solitaireLa première caisse maladie à avoir quitté le bateau santésuisse a été Asssura en 2008, suivie en 2011 par Sanitas et la Supra (reprise en décembre 2012 par Assura). Sanitas, Groupe Mutuel et Helsana ont constitué en juillet 2011 une nouvelle association: l'Alliance des assureurs maladie suisses (AAMS). Groupe Mutuel et Helsana continuent toutefois de faire partie de santésuisse.Par ailleurs, Sanitas, CPT et Helsana ont renoncé à passer par la filiale de santésuisse, tarifsuisse, pour négocier avec les hôpitaux.Avec CSS et Helsana, l'association faîtière perdrait deux de ses plus importants membres. Le groupe CSS comptait à fin 2012 1,21 million d'assurés, Helsana 1,18 million. Avec les 521'000 assurés de Sanitas, la nouvelle organisation réunirait près de 3 millions de personnes. /SERVICE