A l'exception du sud des Alpes où elle est tombée en masse au grand dam du trafic routier et ferroviaire, la neige a manqué son rendez-vous avec Noël. Au nord des Alpes, l'or blanc n'est arrivé que progressivement dès jeudi, pour atteindre la plaine en fin de journée.
La veille et la nuit de Noël, la météo en Suisse a été marquée par une tempête de foehn qui a peint de vert le paysage. Une absence de neige habituelle: sept Noëls sur dix sont plutôt doux. On a donc moins compté en mètres (de neige) qu'en km/h pour la violence des rafales ou en degrés pour la douceur de la température.
Les maxima ont ainsi atteint 208 km/h au Gütsch (UR), à 2300 mètres d'altitude, La Dôle (VD/139) ou Le Chenit (VD/116) n'étant pas épargnés, écrit MeteoNews. Ce vent du sud a tiré les températures vers le haut, les thermomètres affichant, dans la nuit de mardi à mercredi, plus de 15 degrés dans certaines vallées alpines, et 10 à 13 degrés en plaine.
La tempête a provoqué des dégâts, avant tout des chutes d'arbres dont certaines sur des véhicules ou des maisons, notamment dans le canton de St-Gall et en Appenzell. Les transports ont aussi été touchés.
Le versant sud des Alpes a été pour le moins arrosé. Au Tessin, le cumul total de pluie tombée en 24 heures a été exceptionnel pour un mois de décembre. Ainsi, à Locarno-Monti, pas moins de 129,6 litres par mètre carré ont été relevés entre le matin de Noël et jeudi matin.
Des quantités records de neige sont aussi tombées. Selon les données fournies par l’Institut pour l’étude de la neige et des avalanches à Davos, les 120 cm mesurés à la station de San Bernardino (1639 m) sont la valeur la plus élevée mesurée durant les 61 années d’existence de la station. Le danger d'avalanche est par conséquent élevé.
Dans les régions avoisinantes, du Valais aux Alpes grisonnes, en passant par les Alpes uranaises, les cumuls de neige fraîche ont été plus faibles, avec des quantités généralement comprises entre 30 et 60 cm.