Après une première grève très largement suivie, il y a dix jours, une nouvelle grève se profile à l'horizon pour les Transports publics genevois (TPG). Les syndicats du personnel, après une rencontre infructueuse avec le conseil d'administration de l'entreprise vendredi, ont décidé d'appeler à une cessation du travail le 4 décembre.
Les syndicats SEV, ASPI et transfair ont accusé dans un communiqué le Conseil d'Etat "de faire le choix de l'escalade" dans le conflit qui les oppose sur le contrat de prestations 2015-2018 des TPG. Les représentants du personnel ont affirmé ne pas avoir été écoutés.
La réunion de vendredi avec le conseil d'administration des TPG s'est soldée selon eux par un échec. "Pour seule réponse à la colère des employés, qui se battent pour leurs emplois et leurs conditions de travail, l'entreprise a saisi la Chambre des relations collectives de travail pour régler la question du service mimimum".
L'instauration d'un service minimum avait été évoquée lors de la première grève aux TPG la semaine dernière. L'entreprise avait tenté de mettre en service quelques bus et quelques trams, mais, face au front uni des grévistes, avait dû renoncer à son projet. Au final, aucun véhicule des TPG n'avait circulé durant la journée.
Pour les syndicats, la réponse de l'entreprise constitue une provocation. Selon eux, la Chambre des relations collectives de travail "est utilisée de manière inappropriée, puisque le litige ne concerne pas la direction des TPG et les syndicats, mais bien le personnel et le ministre de tutelle", Luc Barthassat.
Le personnel des TPG ne veut pas du projet de contrat de prestations 2015-2018 proposé par le Conseil d'Etat et qui débouchera, selon lui, sur des licenciements et une détérioration des conditions de travail. Les syndicats demandent des discussions sur ces questions.
