Les irrégularités mises à jour dans le cadre de l'affaire Giroud ont poussé le gouvernement valaisan à mettre sur pied un groupe de travail interne. Ce dernier est chargé d'analyser le système de contrôle de la filière vitivinicole valaisanne.
Ce groupe de travail doit identifier les éventuelles failles du système actuel, les coordinations à améliorer et proposer des mesures. La filière sera passée au crible, "tant du point de vue de sa production (culture, encavage, mise en bouteille, etc) que de sa mise en vente", a indiqué le Conseil d'Etat dans un communiqué.
Le gouvernement répond ainsi aux voeux du Contrôle suisse du commerce des vins (CSCV) et de la Commission de gestion (cogest) du Grand Conseil valaisan. Le premier a proposé récemment de renforcer la collaboration entre les instances de contrôle fédérales, intercantonales et cantonales. La cogest a, dans un récent rapport, souligné l'importance d'une collaboration accrue entre les différentes autorités en charge des contrôles.
Pour mémoire, le CSCV avait dénoncé des irrégularités de la cave Giroud par différents courriers entre 2006 et 2008. Assemblages excessifs, assemblages irréguliers, étiquetage non conforme, comptabilité viticole lacunaire étaient les principaux griefs énoncés.
Le chimiste du canton du Valais n'a, selon la cogest, pas été assez sévère dans le dossier de coupage de vins par la cave valaisanne. Il ne peut cependant pas être accusé de complaisance, souligne-t-elle dans son rapport.