L'opposition syrienne dénonce l'usage de barils explosifs

La délégation de l'opposition syrienne à Genève a dénoncé, à la reprise des discussions, l'utilisation par le régime de Damas de barils d'explosifs, a indiqué son porte-parole. Elle a demandé la levée du siège des villes encerclées par l'armée syrienne.

Le médiateur de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a reçu séparément lundi matin au Palais des Nations la délégation des opposants, puis celle des autorités de Damas.

Le porte-parole de l'opposition Louai Safi a indiqué aux journalistes, l'attendant sous une pluie glaciale dans le parc du Palais, que deux sujets ont été abordés lors de l'entretien avec M. Brahimi: la vision et les principes de l'opposition pour le processus de transition et la poursuite des violences par le régime.

"Nous avons demandé à M. Brahimi que les attaques avec des barils d'explosifs cessent", a affirmé Louai Safi. Selon les informations présentées par les opposants au médiateur, depuis le début des négociations à Montreux le 22 janvier, plus de 1800 Syriens, dont la moitié à Alep, ont été tués avec l'emploi de plus de 130 barils d'explosifs.

"Il est inacceptable que nous discutions ici avec le régime alors que ces attaques se poursuivent", a dit le porte-parole de l'opposition.

Appel à la Russie

L'opposant a lancé un appel à la Russie pour qu'elle ne bloque pas par son veto un nouveau projet de résolution au Conseil de sécurité de l'ONU sur l'accès à l'aide humanitaire en Syrie. "Cela démontrerait que la Russie est le partenaire du régime", a dit Louai Safi.

Il a indiqué que la délégation des opposants a demandé la levée du siège de nombreuses villes par l'armée syrienne, en particulier à Deraya "où des gens meurent de faim". Elle a aussi transmis à M. Brahimi des "preuves" selon lesquelles ce sont les milices gouvernementales qui ont tiré à Homs ce week-end sur le convoi d'aide de la Croix-Rouge et le personnel de l'ONU.

PLus de mille pages de documents des organisations internationales, dont le Haut Commissariat aux droits de l'homme et Amnesty International, sur les crimes de guerre du régime de Damas ont été en outre transmis à Lakhdar Brahimi, a précisé le porte-parole.

/ATS


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