L'initiative de Genève, finalisée en 2003 par des représentants palestiniens et israéliens de la société civile, constitue un document de référence pour un possible règlement au Proche-Orient. Elle montre par exemple à quoi pourrait ressembler une solution à deux Etats.
Elle prévoit la reconnaissance des frontières internationales de 1967 avec des échanges mutuels réciproques de territoires et le droit des Israéliens et des Palestiniens à deux Etats séparés. Les colonies de peuplement israéliennes seraient évacuées.
Le document affirme que Jérusalem est la capitale reconnue sur le plan international des deux Etats. Il élabore aussi une solution au problème des réfugiés.
Rédigée par des juristes suisses et des représentants israéliens et palestiniens, tels que l'ex-ministre israélien de la Justice Yossi Beilin et le secrétaire général du comité exécutif de l'OLP Asser Abed Rabbo, l'initiative de Genève a reçu le soutien des Etats-Unis, de la Russie et du parlement européen. Le gouvernement israélien y est par contre opposé.
Legs de Micheline Calmy-Rey
L'ex-cheffe du Département des affaires étrangères (DFAE), Micheline Calmy-Rey, a joué un rôle prépondérant dans la signature de cet accord en 2003. En novembre 2011, en faisant le bilan de l'initiative de Genève, elle regrettait l'absence de progrès sur le terrain mais avait affirmé vouloir la relancer.
Représentants de la société civile, les 15 Israéliens et les 15 Palestiniens invités à Genève pour ce bilan avaient convenu de renforcer la mobilisation de la société civile en Israël et dans les territoires palestiniens pour élargir le soutien à la création de deux Etats.
En visite en Israël et dans les territoires palestiniens en mai, le chef actuel du DFAE, Didier Burkhalter, s'était montré disposé à conseiller les Israéliens sur l'organisation d'un référendum pour la paix avec les Palestiniens. Il a souligné que l'initiative de Genève et la nouvelle initiative de la Ligue arabe intégraient de nombreuses similitudes.