L'été pourri aura eu un effet contrasté sur la fréquentation des piscines en Suisse romande. Les entrées à la piscine de Montchoisi, au centre de Lausanne, ont même enregistré le 3e meilleur score depuis 26 ans.
A Lausanne, le mauvais temps n'a pas eu le même effet sur la piscine de Bellerive au bord du lac que sur celle de Montchoisi à deux pas de la gare. Dans celle-ci, chauffée, les entrées ont même réalisé leur troisième meilleur score depuis 26 ans avec 67'000 passages, selon Christian Barascud, gérant des bains publics lausannois.
C'est une piscine de "service" qui reste ouverte quand les autres ferment en raison du mauvais temps. Et un noyau de "nageurs" la fréquente sans discontinuer, profitant du fait qu'elle est chauffée, selon M. Barascud.
Globalement, la fréquentation de Montchoisi n'a fait que croître depuis les années 80, selon le responsable. Le record avait été atteint en 2012 avec 74'000 entrées.
Même si l'affluence à Bellerive n'est que la 14e des 18 dernières années, cette piscine a tout de même accueilli jusqu'ici environ 130'000 adeptes. La pire année avait été 2007 avec 105'000 entrées tandis que la moyenne se situe à près de 150'000. En terme de recettes, elles sont inférieures de 10% à ce qui avait été budgété.
A Fribourg, la seule piscine à ciel ouvert de la Ville, celle du Levant, est chroniquement déficitaire, a expliqué à l'ats Pierre Gisler, chef du service municipal des sports. "Le seul été bénéficiaire a été celui caniculaire de 2003 avec un bénéfice de 4000 francs", a-t-il relevé. Le chiffre d'affaires 2014 est 50 à 60% plus bas que celui de 2013, selon le responsable.
A Neuchâtel, le mauvais temps a surtout eu un effet de la mi-juillet à la mi-août, selon Mathieu Seguela, responsable des piscines de la ville, alors que mai et juin ont plutôt été bons.
Genève n'est guère concernée, car ses principaux bassins sont intérieurs, estime Félicien Mazzola du Département de la culture et des sports de la Ville de Genève.