L'enquête administrative sur La Pâquerette ouverte par les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) après l'assassinat d'Adeline prendra plusieurs mois. Les investigations seront menées par le professeur et avocat Benoît Chappuis.
"Nous n'avons pas imparti de délai à M.Chappuis", a indiqué vendredi devant la presse le président du conseil d'administration des HUG, Michel Halpérin. Le chantier est très vaste et "va bien au-delà" de la situation de la directrice du centre de réinsertion des détenus dangereux, où travaillait Adeline.
M.Chappuis devra se pencher notamment sur le fonctionnement de la Pâquerette et le rattachement de cette unité à la hiérarchie des HUG. A la suite du meurtre d'Adeline, les HUG ont également pris des mesures pour éviter que des employés ne se retrouvent seuls avec des personnes au profil psychiatrique pouvant présenter des dangers.
Les équipes de nuit dans certaines unités ont été doublées. Elles comportent à chaque fois un homme. Cette mesure, qui est entrée en vigueur immédiatement, coûte aux HUG 1 million de francs, a précisé le directeur général de l'hôpital Bertrand Levrat. La mesure concerne une dizaine de personnes.
Violences contre le personnel
M.Levrat a rappelé combien le drame d'Adeline a été un choc et un bouleversement pour l'ensemble du personnel des HUG. Outre le doublement des équipes de nuit, l'hôpital a décidé de mener une réflexion sur les violences qui sont faites à ses collaborateurs en général, par exemple au service des urgences.
M.Levrat, qui a pris ses fonctions il y a un peu plus de quatre mois, a présenté devant la presse ses autres objectifs pour les HUG. Le plus grand hôpital de Suisse, où travaillent 13'000 personnes, veut repenser l'accueil de ses patients. Le directeur général souhaite aussi diminuer de moitié le temps d'attente aux urgences.
Les HUG évoluent dans un contexte tendu. Le budget 2014 intègre ainsi une diminution de recettes de 30 millions de francs.