Adieu aux casernes de Moudon (VD), des Vernets (GE), de la Poya (FR) ou encore à l'aérodrome de Sion (VS). L'armée suisse fermera en tout sept places d'armes, trois aérodromes et des infrastructures de combat, soit un tiers de son parc immobilier, pour des économies de 8,7 milliards de francs, a annoncé mardi le conseiller fédéral Ueli Maurer.
L'armée, tenue d'économiser par le Parlement, compte réduire la voilure de 3,7 milliards dans les infrastructures d'engagement, de 1,1 milliard dans celles liées à l'instruction et 3,9 milliards dans la logistique, a détaillé devant la presse André Blattmann, chef de l'armée lors d'une conférence de presse. Sur un total de 24,2 milliards de francs d'infrastructures, elle économisera donc 8,7 milliards, soit 36% du total.
Pour effectuer ses choix, l'armée a pris en compte de nombreux paramètres: frais de location, investissements nécessaires, position stratégique, équilibre entre les régions linguistiques, impacts économiques dans les zones rurales où un retrait aurait davantage de conséquences qu'en ville, a précisé le ministre de la défense Ueli Maurer.
Tous les cantons ne sont donc pas touchés de manière identique. Les cantons du Jura, de Neuchâtel, du Tessin, des Grisons, de Berne notamment sont épargnés. La Suisse romande est principalement touchée par ces suppressions, avec cinq cantons visés sur sept. En Suisse alémanique, les cantons de Zurich, Argovie, Thurgovie, Nidwald et Obwald sont principalement concernés.
Dans le détail, l'armée renoncera aux bases aériennes de Sion (VS), de Buochs (NW) et de Dübendorf (ZH).
Les casernes des Vernets (GE), de la Poya (FR), de Lyss (BE), de St-Maurice (VS) et de Moudon (VD) seront fermées. De plus, les places d'armes de Walenstadt (SG), Mels (SG) et St-Luzisteig (GR) seront regroupées en un seul lieu.
En tout, 300 places de travail seront biffées. André Blattmann s'est voulu rassurant: comme ces fermetures n'auront pas lieu avant plusieurs années, la réduction des postes pourra se faire via les départs à la retraite.