L'ambassadeur suisse en Iran, qui représente les intérêts américains en l'absence de relations diplomatiques entre Washington et Téhéran, a été convoqué lundi soir au ministère iranien des Affaires étrangères, selon l'agence officielle IRNA. Cette convocation survient après de nouvelles sanctions contre des individus et entreprises soupçonnées de soutenir des réseaux terroristes.
"La position de la République islamique d'Iran à l'égard du terrorisme est connue et les Etats-Unis qui soutiennent ouvertement les groupes terroristes dans la région ne sont pas en position d'accuser l'Iran", a affirmé un responsable du ministère en recevant l'ambassadeur suisse. "Nous condamnons fortement ces accusations", a ajouté le responsable, cité par IRNA.
Le Trésor américain a ajouté jeudi à sa liste noire une trentaine d'individus et d'entreprises soupçonnés de contourner les sanctions internationales contre l'Iran et de soutenir des réseaux terroristes en Iran et en Afghanistan.
Ces individus et sociétés opèrent en Iran et en Afghanistan mais aussi en Turquie, en Espagne, en Allemagne, en Géorgie, dans les Emirats Arabes Unis et au Liechtenstein.
Ces entités sont ciblées par les autorités américaines "pour leur rôle dans le soutien au programme nucléaire" que Téhéran est soupçonné de développer à des fins militaires sous couvert d'activités civiles ainsi que pour "leur soutien actif au terrorisme", affirme un communiqué du Trésor.
Le sous-secrétaire au Trésor en charge de la lutte contre le terrorisme David Cohen a répété que les Etats-Unis, tout en respectant l'accord de Genève qui a levé provisoirement une partie des sanctions à l'égard de l'Iran, voulaient s'assurer que "la majeure partie des sanctions demeurait en vigueur".
Parmi ces compagnies, figurent une société espagnole (AEIT) soupçonnée d'avoir facilité des transactions financières pour le programme nucléaire iranien, ainsi qu'une société allemande (Deutsche Forfait) accusée de détourner les sanctions pétrolières.
La liste cible également plusieurs individus, dont certains déjà détenus, accusés d'avoir planifié des attaques en Afghanistan.