Les Suisses doivent aborder les défis du futur avec confiance en se basant sur les réussites de leur passé, a estimé le conseiller fédéral Alain Berset lors de son discours du 1er août mercredi après-midi à Stansstad (NW). Il a également rappelé que l'Union européenne (UE) constituait "de loin notre partenaire le plus important".
Les changements permettront de préserver le niveau de performance du système, sa fiabilité, ainsi que la sécurité sociale, le "fondement le plus important de notre société". Le fait que les gens vivent plus longtemps est "réjouissant", et on ne devrait "pas toujours parler que de problèmes de financement à ce sujet", a plaidé le ministre de l'intérieur, selon la version écrite de son discours.
Autre défi: les relations avec l'Union européenne. A ce sujet, Alain Berset a préconisé de faire preuve de "pragmatisme dans notre propre intérêt". L'UE constitue "de loin notre partenaire le plus important". L'Europe est en plus notre "patrie culturelle".
Le pragmatisme doit également être de mise dans les questions touchant la place financière suisse et son repositionnement dans le contexte de nouvelles normes internationales, comme l'échange d'informations. Le conseiller fédéral a toutefois reconnu comprendre que la Suisse se sente "mise sous pression".
"Changement et continuité"
La Suisse doit certes préserver ses valeurs traditionnelles, à l'image de la démocratie directe, le fédéralisme et la diversité linguistique et culturelle. Mais elle ne doit pas oublier qu'elle a en outre "toujours affronté les réalités" dans le passé, et agi en étant "orienté vers le futur". Elle repose à parts égales sur le "changement et la continuité".
Le conseiller fédéral socialiste s'est référé à l'histoire de la Suisse, citant des exemples qui illustrent son esprit innovatif. Il a notamment évoqué la création de l'Etat fédéral en 1848, un acte "plein d'optimisme et de confiance dans l'avenir", ainsi que la paix du travail réalisée dans les années 1930, "un compromis tourné vers le futur".