L'UDC part en campagne avec ses chevaux de bataille habituels

Immigration, criminalité, combat contre une adhésion "insidieuse" à l'UE: l'UDC a déroulé ses thèmes fétiches lors du lancement de sa campagne pour les élections fédérales 2015. Le parti n'annonce pas d'objectif chiffré, mais il compte sur des listes d'apparentements avec le PLR pour accroître son nombre de sièges.

"Nous nous opposons à une adhésion insidieuse à l'UE, nous voulons une politique plus stricte à l'égard des étrangers, et nous exigeons une baisse des impôts pour tous", a déclaré mardi à Berne devant les médias Toni Brunner, président du parti, à l'occasion du lancement de la campagne de l'UDC en vue des élections législatives de 2015.

En s'appuyant sur le slogan "Restons libres", le parti entend défendre l'indépendance, la sécurité et la liberté de la Suisse. "Le Conseil fédéral veut un accord institutionnel avec l'UE, pour reprendre automatiquement le droit de l'UE. Nous n'accepterons pas les juges étrangers", a réaffirmé le président de l'UDC.

Pas d'objectif chiffré

Contrairement à la campagne de 2011, où l'UDC avait pour objectif affiché de dépasser les 30% des voix, le parti n'a cette fois pas articulé de chiffre précis. Il affirme aujourd'hui vouloir "maintenir sa position de premier parti et accroître son nombre de sièges au National et aux Etats", selon un communiqué.

Le parti compte ainsi mettre la pression sur les Chambres fédérales pour mettre en oeuvre ses initiatives comme il l'entend. "Une meilleure représentation de l'UDC au Parlement permettra enfin de réaliser nos initiatives sur le renvoi des criminels étrangers et sur l'immigration de masse, acceptées par le peuple", précise Albert Rösti, chef de campagne pour la Suisse alémanique et conseiller national bernois.

Le parti avait déposé en 2011 une deuxième initiative dite "de mise en oeuvre" sur les criminels étrangers, fâché que ses propositions ne soient pas retenues par le Conseil fédéral. Il a menacé au mois de juin de faire de même pour son initiative sur l'immigration de masse, "s'il se confirme que l'on cherche à saboter l'application de l'initiative."

Apparentements avec le PLR

Afin de renforcer la droite, le parti compte bénéficier des listes d'apparentements avec le PLR. "Au cours des dernières votations, nous avons perdu des sièges au profit de la gauche, car nous n'avions pas assez de listes apparentées", estime Albert Rösti. L'UDC et le PLR avaient une seule liste apparentée en 2011, dans le canton de Vaud.

Cette fois, "nous avons écrit au PLR pour leur tendre officiellement la main au niveau national", dit Claude-Alain Voiblet, chef de campagne pour la Suisse romande. "Nous attendons leur réponse", a-t-il précisé. Pour l'instant, les discussions sont ouvertes uniquement dans le canton de Vaud.

/ATS


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