Le président du PBD, Martin Landolt, a violemment fustigé l'UDC samedi lors de l'assemblée des délégués de son parti à Pully (VD). "Si nous craignons de la critiquer, nous pouvons tout de suite lui remettre le destin de la Suisse", a-t-il prévenu.
Martin Landolt s'en est notamment pris au projet des démocrates du centre de déposer une initiative populaire réclamant la primauté du droit suisse sur le droit international. "Le droit suisse doit être au-dessus de tout. Faut-il comprendre que nous, Suissesses et Suisses sommes au-dessus des autres? Au-dessus de tout?", a-t-il lâché.
"Jusqu'à quel point une position politique peut-elle mépriser la dignité humaine et être hypocrite dans ce pays?", a-t-il ensuite déclaré devant l'assemblée."Jusqu'à quel point une politique doit-elle devenir encore plus brune pour que tous puissent sentir qu'elle empeste?".
Pour le président de parti, hors de question de se taire. "A ce jour, il n'existe pas encore dans ce pays d'interdiction de critiquer l'UDC ou Monsieur Blocher, mais peut-être qu'une initiative dans ce sens sera bientôt lancée...".
Le Parti bourgeois-démocratique rejette par ailleurs l'initiative sur la TVA soumise en votation populaire le 28 septembre prochain. Les délégués du parti l'ont refusée par 72 voix contre 25 et quatre abstentions.
Avant de se prononcer, les délégués ont écouté les positions divergentes de leur ancien président de parti, le conseiller national Hans Grunder, puis de la conseillère fédérale Eveline Widmer-Schlumpf. Le premier est en faveur de l'initiative, la seconde y est opposée.
Les délégués du PBD s'étaient déjà prononcés sur l'initiative pour une caisse maladie unique, en votation le mois prochain, lors de leur dernière assemblée. Ils l'avaient alors nettement rejetée par 103 voix contre 4, estimant que la caisse étatique était une "pseudo-solution".