Six jours après la démission d'Yvan Perrin du Conseil d'Etat neuchâtelois, le conseiller national Raymond Clottu sort du bois. "Oui, je suis candidat" au poste laissé vacant au gouvernement neuchâtelois, déclare l'élu UDC dans une interview diffusée dimanche par "Le Matin Dimanche".
"C'est mon devoir de succéder à Yvan Perrin. Il ne sert à rien de se perdre dans d'autres considérations", annonce M. Clottu. "J'ai les épaules larges et le cuir épais", précise le successeur de M. Perrin au Parlement fédéral, qui entend s'entourer de personnes compétentes et "surtout déléguer".
Raymond Clottu reconnaît que l'élection de son collègue de parti à l'exécutif neuchâtelois est davantage le "siège d'une personne" que "celui d'un parti". Mais l'UDC "doit assumer ses responsabilités gouvernementales et doit tout tenter pour conserver le siège".
Adversaire du projet ferroviaire TransRun à Neuchâtel, M. Clottu dit vouloir jouer le jeu de la collégialité. "Si je suis élu, j'entends bien travailler avec le même état d'esprit qu'Yvan Perrin".
Ce dernier a annoncé lundi sa démission du gouvernement neuchâtelois avec effet immédiat après un nouvel épisode d'épuisement, suivi d'une nouvelle hospitalisation en fin de semaine dernière.
L'élection complémentaire au Conseil d'Etat neuchâtelois pour repourvoir le siège de M. Perrin se déroulera le 28 septembre. Les candidatures doivent être déposées sept semaines avant l'élection, soit jusqu'au 11 août. Avec le départ d'Yvan Perrin, le gouvernement neuchâtelois compte désormais trois socialistes et un PLR.
La lutte devrait se résumer à un combat entre l'UDC, le PLR et éventuellement les Vert'libéraux, le parti socialiste ayant annoncé qu'il ne se lancera pas dans la course à l'élection complémentaire. L'UDC doit se réunir mercredi en assemblée générale pour désigner son candidat.