L'hégémonie des universités américaines et britanniques au classement de Shanghai se confirme cette année. L'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) figure comme l'an dernier dans le Top 20 des meilleures universités du monde, se classant 19e, soit une progression d'un rang par rapport à 2013.
La liste publiée vendredi par l'Université Jiaotong (communications) de Shanghai des 500 meilleures universités au monde ne déroge pas à la règle: les prestigieuses américaines Harvard, Stanford, le MIT et Berkeley arrivent une nouvelle fois en tête, suivis de Cambridge la britannique.
La Chine confirme sa progression grâce à la hausse du nombre de ses publications mondiales, avec 44 universités dans le top 500, se plaçant ainsi derrière les Etats-Unis (146), en tête, et devant l'Allemagne (39).
A la 19e place, l'EPFZ est aussi la première université non américaine ou britannique de ce classement. Parmi les autres grandes écoles helvétiques, l'Université de Zurich arrive au 56e rang, progressant de quatre places. L'Université de Genève pointe à la 66e position, une amélioration de trois places et celle de Bâle recule de la 83e à la 90e place.
L'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) entre, elle dans le Top 100, se classant à la 96e place. L'Université de Berne et l'Université de Lausanne se situent entre la 150e et la 200e place.
Le classement de Shanghai, créé en 2003, prend en compte six critères pour distinguer les 17'000 établissements répertoriés dans le monde, dont le nombre de Nobel parmi les anciens élèves, le nombre de chercheurs les plus cités dans leur discipline ou le nombre de publications dans "Science" et "Nature".
Ces critères sont tournés vers la recherche et les sciences de la vie, occultant entre autres les sciences humaines et sociales.
Comme le soulignent bon nombre d'observateurs, ce classement, aussi attendu qu'il est décrié, ne prend pas en compte la qualité de l'enseignement dispensé, l'insertion professionnelle des élèves ou encore l'accueil d'étudiants étrangers.
"C'est un classement comme un autre, les critères du classement de Shanghai sont davantage adaptés aux pays anglo-saxons qu'aux universités européennes", relativise auprès de l'AFP la secrétaire d'Etat chargée de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso.