Le secrétaire d'Etat américain John Kerry va se rendre à Genève ce vendredi pour aider à trouver un accord dans le dossier du nucléaire iranien, a indiqué un haut responsable du Département d'Etat. Les discussions doivent s'achever dans la journée au Palais des Nations.
Ce voyage a été fait à l'invitation de la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Catherine Ashton. La venue du secrétaire d'Etat américain doit "contribuer à rapprocher les points de vue dans la négociation", a ajouté ce responsable. Selon la chaîne de télévision NBC, M. Kerry doit rencontrer à Genève son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Des responsables iraniens se sont dits jeudi prudemment optimistes sur les perspectives d'un accord, même si rien n'a été finalisé. Au coeur de ces discussions "extrêmement complexes", figure une proposition iranienne en échange d'un assouplissement des sanctions économiques occidentales, selon les négociateurs.
Dans un entretien à NBC, Barack Obama a précisé que son pays ne concéderait qu'un assouplissement "très modeste" et réversible des sanctions. "La structure des sanctions resterait en place", a-t-il ajouté, en relevant que les pourparlers de Genève "ne sont pas consacrés" à cette question.
S'il s'avère que pendant les six mois où nous essaierons de résoudre les problèmes de fond ils ne respectent pas le marché (...) nous pourrons remettre la pression", a-t-il ajouté. M. Obama a aussi répété qu'il "ne retirerait aucune option de la table, dont l'option militaire, pour empêcher l'Iran d'obtenir une arme nucléaire".
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a estimé que l'adoption de la proposition iranienne serait une "erreur d'ampleur historique". Elle "permettrait à l'Iran de conserver la capacité de fabriquer des armes nucléaires. Israël y est totalement opposé", a-t-il dit.