Le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré vendredi à son arrivée à Genève qu'il reste des questions à régler sur la question nucléaire. L'Iran et les puissances du P5+1 négocient sur le programme nucléaire de Téhéran depuis jeudi.
"Je veux souligner qu'il n'y a pas d'accord à ce stade", a-t-il déclaré à la presse. "Je pense que personne ne devrait se méprendre sur le fait qu'il reste d'importantes divergences à combler."
Le chef de la diplomatie américaine, qui a interrompu une tournée au Proche-Orient pour se rendre en Suisse, doit rencontrer son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Les ministres des Affaires étrangères de quatre des six puissances engagées dans ces négociations - l'Américain John Kerry, le Français Laurent Fabius, l'Allemand Guido Westerwelle et le Britannique William Hague - sont arrivés à Genève, où un nouveau round de négociations doit s'achever dans la journée.
Leur présence impromptue tend à accréditer l'hypothèse d'un accord provisoire avec l'Iran, qu'Israël a par avance rejeté.
Les négociations de Genève sont une occasion unique à saisir, a affirmé vendredi le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Des frappes israéliennes contre l'Iran seraient un crime très grave, a-t-il prévenu.
"Chaque partie doit prendre les mesures qu'il estime nécessaires immédiatement après que l'accord a été signé, de façon que nous puissions reconstruire la confiance", a déclaré le ministre iranien dans un entretien accordé à Darius Rochebin pour la RTS. "Il existe un grave déficit de confiance, le peuple iranien est très sceptique vis-à-vis du processus", a expliqué Mohammad Javad Zarif.
Il a souligné que "dix ans de sanctions n'ont produit aucun résultat", en faisant remarquer qu'avant les sanctions, l'Iran possédait 160 centrifugeuses et qu'il en détient actuellement 19'000. "Je regrette de voir que les Etats-Unis insistent encore sur cette politique de sanctions", a-t-il ajouté.