La justice genevoise a ouvert une procédure dans une affaire de malversations présumées qui pourrait toucher jusqu'à une centaine de caisses de pension. Une plainte pénale a été déposée la semaine passée pour escroquerie, gestion déloyale et faux dans les titres. Une personne a été arrêtée.
Révélée mardi par la "Tribune de Genève" et les quotidiens "Tages-Anzeiger" et "Bund", l'information a été confirmée par le porte-parole du Ministère public genevois Vincent Derouand. La plainte a été déposée par la fondation Hypotheka, une structure utilisée comme moyen d'investissement sur le marché immobilier par une centaine de caisses de pension.
La fondation Hypotheka, qui avait confié la gestion de ses dossiers immobiliers à la société anonyme Hypotheka SA, s'est retournée contre cette dernière. Des transactions auraient en effet fait l'objet de surfacturation. La fondation plaignante soupçonne que la valeur de certains biens immobiliers a été gonflée artificiellement.
Des prêts hypothécaires plus conséquents que nécessaires auraient du même coup été accordés par Hypotheka SA. Selon la "Tribune de Genève", les sommes soupçonnées d'avoir été détournées de cette façon pourraient atteindre 60 millions de francs. Les assurés ne seraient toutefois pas lésés par cette affaire.
M. Derouand a précisé mardi après-midi que le directeur d'Hypotheka SA a été arrêté et qu'il a été prévenu d'escroquerie et de gestion déloyale.