Les Genevois renouvellent dimanche leur parlement et leur gouvernement. Au total, 476 candidats briguent l'un des cent sièges du Grand Conseil tandis que 29 visent un poste à l'exécutif. Pour la première fois, l'élection du Conseil d'Etat se jouera en deux tours, sauf énorme surprise.
Pour être élu dès le premier tour, un candidat à l'exécutif doit obtenir 50% des suffrages, score qui paraît hors d'atteinte même pour les deux locomotives PLR Pierre Maudet et François Longchamp. Parmi les sortants figurent aussi la PLR Isabel Rochat et la Verte Michèle Künzler, affaiblies par des bilans en demi-teinte.
Les socialistes, qui veulent reconquérir un deuxième siège, alignent quatre candidats dont la maire de la Ville de Genève Sandrine Salerno et la députée Anne Emery-Torracinta. Les Verts comptent sur le conseiller national Antonio Hodgers. Le PDC se lance avec le conseiller national Luc Barthassat et le député Serge Dal Busco.
Gauche de la gauche
Les autres partis veulent aussi leur part du gâteau au gouvernement. L'UDC a choisi le trio Céline Amaudruz, Eric Leyvraz et Yves Nidegger. Pour le MCG, Eric Stauffer et Mauro Poggia ont fait campagne aux côtés de Delphine Perella-Gabus. L'extrême-gauche, le Parti Pirate, les Verts'libéraux et un indépendant sont aussi candidats.
Les jeux sont complètement ouverts pour l'élection du Grand Conseil. De nombreux scenarii sont possibles, mais la plupart des chroniqueurs s'accordent sur le fait que la gauche de la gauche qui est partie unie devrait faire son retour au parlement.
Le PDC et l'UDC pourraient de leur côté friser le quorum de 7%. Reste aussi à voir si le MCG poursuit sur sa lancée de 2009 qui lui avait permis de décrocher 17 sièges. La gauche traditionnelle (socialistes et Verts) ainsi que l'Entente (PLR et PDC) feront-elles les frais d'une éventuelle montée des extrêmes? Les premières tendances sont attendues dimanche en début d'après-midi.