Genève: Des milliers de fonctionnaires descendent dans la rue

La fonction publique genevoise a débrayé mardi après-midi et est descendue dans la rue pour protester contre les mesures d'économies figurant dans le projet de budget 2015 du canton de Genève. Le défilé de fin de journée a réuni près de 3000 personnes, selon les organisateurs.

Le débrayage de l'après-midi a été particulièrement bien suivi dans les établissements scolaires. Selon les syndicats, le taux de participation à l'action a été de 72% en primaire, et de 70% au cycle d'orientation. Une forte mobilisation a aussi été observée dans les rangs de la police et des gardiens de prison.

Des piquets de grève ont été organisés à l'hôpital et à l'office cantonal de l'emploi, ont fait savoir les représentants du personnel des services publics. Le mouvement de protestation a aussi gagné l'Hopice général et les établissements subventionnés d'éducation spécialisée, qui seraient touchés par la cure d'austérité.

Salle comble

Une assemblée du personnel de l'Etat s'est tenue mardi après-midi. La salle était pleine à craquer et comptait de nombreux représentants du corps enseignant. Patrick Flury, le président du Cartel intersyndical de la fonction publique, s'est réjoui du succès du débrayage et du monde présent à l'assemblée.

Cette fois, les coupes risquent de se solder par des licenciements secs, a averti Davide De Filippo, du SIT, car "aujourd'hui, il n'est plus possible de faire plus avec moins", a-t-il ajouté. Les syndicats de la fonction publique demandent en premier lieu que le Conseil d'Etat tire un trait sur les mesures d'économies envisagées.

Les syndicats des fonctionnaires sont également en lutte contre le projet de refonte de la grille salariale de l'Etat baptisé Score. Cette réforme, dont ils réclament l'abandon, a été élaborée, selon eux, dans le plus grand secret par le gouvernement et impliquerait une baisse de salaire pour beaucoup d'employés.

Le combat vise aussi des projets de loi lancés par la droite. L'un réclame une hausse du temps hebdomadaire de travail de 40 heures à 42 heures. L'autre demande une répartition équitable des cotisations au 2e pilier entre les fonctionnaires et l'Etat, alors qu'aujourd'hui ce dernier participe pour deux tiers aux versements.

/ATS


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