Les Suisses se prononcent dimanche après-midi sur l'initiative prônant des contingents d'immigrés. Selon les premiers résultats basés sur 90% des bulletins rentrés, 60,7% des Genevois l'ont refusée.
Dans ce canton, le sort des deux autres objets fédéraux est scellé. Le projet de financement des infrastructures ferroviaires devrait être largement accepté avec 76,4% de "oui", selon ces résultats provisoires. L'initiative "financer l'avortement est une affaire privée" serait balayée par 86,3% des votants pour un taux de participation qui devrait être supérieur à 55%.
L'initiative populaire de l'UDC "contre l'immigration de masse" occupe le terrain politique depuis des mois. En toile de fond, le risque d'un coup de gueule populaire contre les effets néfastes, mis en avant par l'UDC, de la libre circulation sur l'emploi, le logement et les transports.
Cette votation, première d'une série sur le même sujet, fait craindre, en cas d'acceptation, une remise en cause de tout l'édifice bilatéral avec l'Union européenne. Un vent de panique a soufflé il y a dix jours chez les opposants de gauche et de droite au texte de l'UDC. Le "oui" a fortement progressé dans les sondages, alors que le "non" plafonnait à 50%.
La ministre des transports Doris Leuthard, à peine digéré son échec sur la hausse du prix de la vignette autoroutière, devrait pouvoir souffler un peu avec le financement de l'infrastructure ferroviaire. Si l'on en croit les sondages, le projet devrait être accepté.
Le lobby routier et l'UDC n'en sont pas moins très remontés contre le nouveau fonds de 6,4 milliards dénoncé comme surdimensionné et prétéritant les automobilistes.
Dernier objet soumis au verdict du peuple, l'initiative "financer l'avortement est une affaire privée" est donnée perdante par les enquêtes d'opinion. Lancée par les milieux anti-avortement, elle vise à supprimer la prise en charge par l'assurance maladie des interruptions volontaires de grossesse (IVG) sauf rares exceptions.