Environ 200 personnes ont défilé contre le machisme et les violences sexuelles samedi après-midi à Genève pour la seconde "Marche des salopes" organisée au bout du lac. Une cinquantaine d'hommes figuraient aux côtés des manifestantes, dont certaines étaient vêtues de manière provocante.
"Quand une femme dit non, c'est pas oui, c'est non", "Macho t'es foutu, les salopes sont dans la rue" ont notamment scandé les manifestants. "Le harcèlement de rue n'est pas un compliment" ou encore "Maudet: les vols vous préoccupent, et les vIols?" pouvait-on lire sur des pancartes, dont une destinée au magistrat en charge de la Sécurité. les manifestants. "Le harcèlement de rue n'est pas un compliment" ou encore "Maudet: les vols vous préoccupent, et les vIols?" pouvait-on lire sur des pancartes, dont une destinée au magistrat en charge de la Sécurité.
Le collectif Slutwalk Suisse avait invité les manifestants à s'habiller comme ils le souhaitent, soulignant que la majorité des femmes qui se font violer ne sont pas habillées de manière provocante et que, quand bien même elles le seraient, rien ne justifie jamais le viol.
Cette manifestation a donné lieu a un sondage sur les violences sexuelles. Le collectif a indiqué avoir reçu 127 réponses. Il en ressort que 83% des sondés ont vécu du harcèlement de rue, 54% ont subi des attouchements, 30% un viol, 25% un cas de harcèlement au travail et 21% de l'homophobie, de la part de personnes connues ou inconnues.
La première Slutwalk (Marche des salopes) s'est tenue à Toronto, au Canada, en avril 2011. Le mouvement est né après qu'un officier de police a suggéré que, pour être en sécurité, une femme devait éviter de s'habiller comme une "salope". Depuis, dans plusieurs villes du monde, de nombreuses jeunes femmes soutenues par des hommes descendent dans la rue pour rappeler que leur corps leur appartient.