Frontaliers: Eveline Widmer-Schlumpf a répondu à Pierre Moscovici

Eveline Widmer-Schlumpf a répondu au ministre français de l'Economie Pierre Moscovici, qui s'était plaint du traitement réservé à certains frontaliers dans le canton de Vaud. Il dénonçait la pratique exigeant qu'un frontalier habite au maximum à 120 km de son lieu de travail.

"La lettre a été envoyée ce lundi", a dit à l'ats un porte-parole du Département fédéral des finances (DFF). "La position du canton de Vaud soulève des questions pertinentes, qui seront abordées dans le cadre du dialogue structuré", écrit le département, sans toutefois donner davantage de précisions sur le contenu de la lettre.

De son côté, le Département vaudois des finances et des relations extérieures assure n'avoir été informé ni du contenu, ni de l'envoi de la réponse à Pierre Moscovici.

"Nous participons aux discussions techniques entre la Confédération et les autorités françaises sur les cas concrets, ce qui est le plus important pour nous", relève néanmoins Laurent Busslinger, collaborateur personnel de Pascal Broulis, le ministre vaudois des finances. Il ajoute qu'"une réponse sur le fond paraît peu probable avant le règlement de ces cas".

Une rencontre franco-suisse devait avoir lieu lundi à Paris, portant entre autres sur les questions du statut de frontaliers et des rétrocessions fiscales. Une information pour la presse n'était pas prévue.

Démarche "navrante"

Au coeur du différend entre le canton de Vaud et la France figure le statut de frontaliers, octroyé uniquement aux Français qui vivent jusqu'à 1h30 de route de la frontière. Ces derniers ne sont pas taxés à la source, contrairement à ceux vivant plus loin.

Pierre Moscovici fait pression sur Eveline Widmer-Schlumpf pour que le canton de Vaud abandonne cette pratique. Il accuse le canton de violer les règles en vigueur sur l'imposition des frontaliers.

Pascal Broulis avait qualifié début décembre de "navrante" la démarche du ministre français de l'Economie. La pratique de l'impôt frontalier est en place depuis plus de 20 ans, avait souligné le conseiller d'Etat. Il avait en outre rappelé que la France doit un demi-milliard de francs en arriérés d'impôts pour 2012-2013.

/ATS


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