Au terme de leur rencontre à Genève, les chefs de la diplomatie américaine John Kerry, russe Sergueï Lavrov et l'envoyé spécial de l'ONU Lakhdar Brahimi ont exprimé leur soutien à une solution politique en Syrie. Elle dépendra du succès des discussions sur les armes chimiques.
"Le président Obama soutient fermement une solution politique en Syrie", a affirmé le secrétaire d'Etat américain en s'adressant à la presse au Palais des Nations après la rencontre d'un peu plus d'une heure, aux côtés de M. Brahimi et M. Lavrov.
Rencontre à New York
"Pour y parvenir, nous nous réunirons à nouveau à New York aux alentours du 28 septembre en marge de l'Assemblée générale de l'ONU pour voir s'il est possible de trouver un terrain d'entente et une date pour convoquer la conférence Genève II", a déclaré John Kerry.
"Cela dépendra du succès des négociations ces prochaines heures, ces prochains jours ici à Genève sur les armes chimiques", a affirmé le responsable américain.
La priorité des discussions de Genève, entamées jeudi, est de trouver un accord pour placer sous contrôle international, déplacer et détruire les armes chimiques de la Syrie, a souligné M. Kerry, tout en remerciant Lakhdar Brahimi pour l'invitation.
Dans l'attente d'un résultat
Le ministre russe Sergueï Lavrov a parlé d'une rencontre "très utile", en rappelant le communiqué de Genève du 30 juin 2012 pour une transition politique et l'initiative russo-américaine lancée le 7 mai à Moscou pour essayer de convoquer Genève II.
"Il est très malheureux que pendant une longue période le communiqué de Genève ait été abandonné", a affirmé M. Lavrov. Lors de la réunion à New York, à la fin du mois, il faudra voir ce que les parties au conflit syrien sont d'accord de faire à cet égard, a conclu le ministre russe.
Lakhdar Brahimi a affirmé qu'il attend le résultat des discussions sur l'arsenal chimique de la Syrie. "Cette rencontre a été utile. Il était aussi important pour nous d'essayer de voir comment réunir la conférence Genève II avec succès", a déclaré l'envoyé spécial de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie.
John Kerry et Sergueï Lavrov ont ensuite quitté le Palais des Nations pour reprendre les discussions sur les armes chimiques de la Syrie.