L'opposition syrienne a accepté de poursuivre les discussions le 10 février à Genève, a affirmé vendredi le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. La délégation du gouvernement doit encore consulter Damas. Il a affirmé que les discussions entamées à Montreux le 22 janvier ont été "un début très modeste".
La conférence de la Genève 2 sur la Syrie est un "début très modeste, mais c'est un début sur lequel on peut construire", a affirmé vendredi au terme des discussions entre l'opposition et le régime de Damas le médiateur de l'ONU.
"Les progrès sont très petits. Le fossé reste très large", a reconnu M. Brahimi, en affirmant néanmoins qu'il avait noté quelques points de convergence entre les deux parties.
"J'ai suggéré de reprendre les pourparlers en se basant sur un agenda sur lequel on s'était mis d'accord et de nous rencontrer le 10 février, ce que l'opposition a accepté. La délégation du régime a dit qu'elle avait besoin de consulter d'abord Damas", a indiqué M. Brahimi.
Il a lu une déclaration écrite dans laquelle il s'efforce de dégager "quelques points positifs" au terme de dix jours de discussions. "Pour la première fois depuis trois ans, les deux délégations ont accepté de s'asseoir dans la même pièce et de s''écouter", a déclaré le diplomate algérien.
"Les deux parties ont accepté de discuter de l'application complète de la déclaration de Genève dans le but de mettre fin au conflit et d'établir un organe de transition", a souligné également Lakhdar Brahimi.
Sur la place des Nations, devant l'ONU, plus de 200 Syriens ont manifesté ce matin en faveur du régime du président Bachar al-Assad. Venus de toute l'Europe en bus, ils entendent rester toute la journée pour exprimer leur soutien au régime de Damas, a indiqué un manifestant.