La "Züri Fäscht", qui a lieu de vendredi à dimanche autour de la rade zurichoise, se veut la plus grande fête populaire de Suisse. Les organisateurs cherchent l'équilibre entre les intérêts socio-économiques et le respect de l'environnement.
Deux feux d'artifices qui se vantent d'être parmi les plus spectaculaires d'Europe, des démonstrations d'avions et de quads ou encore les projections géantes sur bâtiments de l'artiste Gerry Hofstetter: a priori, l'économie d'énergie et de faibles émissions de CO2 ne s'affichent pas en maître mot du programme de la fête qui a lieu tous les trois ans.
Alors que Zurich fait partie des régions pionnières de la société à 2000 watts, la question est légitime: la Züri Fäscht est-elle compatible avec les principes de durabilité et de protection de l'environnement? "Il est difficile d'organiser un aussi grand événement de manière 100% durable", admet Eve Baumann, porte-parole du comité d'organisation, contactée par l'ats. "Mais nous nous y efforçons autant que possible."
La problématique est régulièrement soulevée sur le terrain politique. La ville, qui participe à hauteur de 900'000 francs au financement, impose des mesures visant à limiter au maximum la pollution.
Ainsi, les organisateurs doivent restreindre les déchet. De plus, seule de l'électricité verte est utilisée. Et les conteneurs des feux d'artifices sont en carton afin qu'ils brûlent entièrement sans laisser de détritus.
Une partie du CO2 compensée
Par ailleurs, les visiteurs sont encouragés à utiliser les transports publics. Aucune place de parking n'est mise à disposition et de nombreux trams, bus et RER circulent toute la nuit sans supplément tarifaire.
Au final, grâce aux mesures mises en place, les émissions de CO2 et les déchets par visiteurs sont moins importants pendant la Züri Fäscht que lors d'un week-end normal, affirme Nat Bächtold, porte-parole de la mairie. " Malgré la taille de l'événement, la Züri Fäscht est compatible avec le principe de société à 2000 watts".