Enlèvement à Payerne: le ravisseur a ôté son bracelet électronique
Le corps découvert près de Châtonnaye (FR) a été formellement identifié: il s'agit bien de la jeune femme de 19 ans enlevée lundi soir près de Payerne (VD). Le ravisseur, déjà condamné pour viol et assassinat, s'était débarrassé de son bracelet électronique.Lorsqu'il a enlevé Marie, le ravisseur n'était pas encore dans une situation déclenchant une alarme, puisqu'il était censé rentrer de son travail, a expliqué devant la presse le commandant de la police vaudoise Jacques Antenen. Le prévenu s'est débarrassé de ce bracelet peu après l'enlèvement.Dans le système actuel, les bracelets électroniques ne sont pas équipés d'un GPS qui permettrait de localiser leur détenteur partout. C'est un développement peut-être envisagé à moyen terme, a ajouté M. Antenen.C'est le ravisseur lui-même qui a conduit les enquêteurs jusqu'à la dépouille. Le corps a été retrouvé vers 03h00 du matin dans une forêt, près de Châtonnaye. Le ravisseur, un homme de 36 ans, a reconnu avoir enlevé la jeune femme sous la contrainte. Il l'a maîtrisée au moyen de scotch, mais n'a pas donné beaucoup d'autres informations, selon le porte-parole de la police vaudoise, Jean-Christophe Sauterel.Pas d'explicationsAu retour de la découverte du corps, le ravisseur n'a pas souhaité s'expliquer davantage. Les auditions se poursuivent. La police n'a pas encore pu établir formellement comment l'homicide a été perpétré, ni le lieu exact.Le ravisseur avait été arrêté mardi après-midi après une course-poursuite en voiture avec la police fribourgeoise. Passé très chargéL'homme a un passé chargé: en 1998, à 22 ans, il s'en est pris à sa petite amie de l'époque, qu'il a enlevée, emmenée dans un chalet familial à La Lécherette (VD), puis violée et tuée. Il avait expliqué à l'époque qu'il ne supportait pas qu'elle le quitte. Le Tribunal du Pays d'Enhaut l'avait condamné en 2000 à vingt ans de réclusion.Après avoir purgé les deux tiers de sa peine, l'homme aurait pu bénéficier d'une libération conditionnelle, mais le collège des juges d'application des peines a refusé. Depuis août 2012, le trentenaire purgeait le reste de sa peine sous forme d'arrêts domiciliaires et portait un bracelet électronique. /SERVICE