Les titres de la presse de dimanche:
Près d'un millier de rentiers de l'assurance invalidité (AI) ont été dernièrement confiés à une société privée pour faciliter leur réinsertion professionnelle. L'Office fédéral des assurances sociales (OFAS) présentait cet été ce projet pilote de trois ans, à plus de huit millions de francs, comme prometteur. Attribué à la société australienne Ingeus, active en Suisse depuis 2009, il visait, par un "coaching" individuel, à trouver un emploi complet ou partiel pour ces bénéficiaires zurichois de l'AI. Les premiers résultats sont peu flatteurs: 73 personnes de l'échantillon ont travaillé pendant un an et 100 personnes pendant un semestre.
Lors des deux dernières législatures, près de 50% des Suisses ont soutenu les trois initiatives populaires de l’UDC, or le parti ne pèse toujours "que" 27%. "Nous sommes le seul parti à avoir ce problème. Le peuple vote avec l’UDC, approuve donc sa politique, mais n’élit pas nos représentants dans la même mesure", assure Claude-Alain Voiblet, le vice-président du parti et responsable de la campagne UDC pour les fédérales. "Ce sont forcément les gens des autres partis qui soutiennent notre politique lors des votations. Nous devons aller chercher ce différentiel de 13% sur le terrain", analyse la direction de l'UDC.
Le Vaudois André Linherr, à la fois courtier et négociant en vins, a été condamné à une amende par la préfecture de Lausanne et a vu son dossier épluché par le Ministère public central du canton de Vaud. On reproche au courtier d'avoir vendu à Coop 56'000 litres de Saint-Saphorin qui n’avaient pas droit à cette mention. Selon le règlement sur les vins vaudois, pour avoir droit à la mention d’un lieu de production, les vins d’appellation d’origine contrôlée doivent être issus au moins à 60% de raisins récoltés sur un lieu de production et à 40% au plus de raisins provenant d’un autre lieu de production de la même région viticole. Or le courtier aurait dépassé de plus de 2,5% l’assemblage maximal admis.
Supprimer l'imposition à la dépense à Genève mènerait son système fiscal, déjà à un "point d'équilibre très fragile", au bord de la faillite, selon le grand argentier Serge Dal Busco. Les citoyens les plus aisés paient "de plus en plus d'impôts, tandis qu'une part importante de la population en verse de moins en moins", explique le conseiller d'Etat. Dans ces conditions, "si un maillon de la chaîne saute, la rupture n'est pas loin", assure-t-il. Serge Dal Busco s'inquiète aussi d'"une hostilité antiriches", qui s'est notamment traduit dans la votation du 9 février, alors que les plus fortunés paient l'essentiel des impôts à Genève.
La Chambre de commerce, d'industrie et des services de Genève (CCIG) traverse de fortes turbulences. Sur les six membres de la direction, deux viennent de quitter l'organisation de défense de l'économie, forte de plus de 2000 membres. L'un d'eux a été licencié le 27 octobre, selon Jacques Jeannerat, directeur de la CCIG. Celui-ci précise que ce licenciement est dû à "une baisse d'enthousiasme, après que Genève n'a pas été choisie pour accueillir le Congrès mondial des chambres de commerce en 2015 et pour lequel ce directeur s'était énormément investi".
Un Américain doute de l’authenticité de dix lithographies du maître espagnol qu'il a payées 50'000 francs à une intermédiaire suisse. Quand le collectionneur, spécialisé dans les estampes de Picasso, a reçu la reproduction à sa galerie, en octobre 2012, il a tout de suite décelé quelque chose d'anormal: le papier était épais et semblait jauni artificiellement. Les négociations à l'amiable avec la personne qui lui a vendu le lot, une Suissesse basée aux alentours de Zurich, ayant échoué, l'intéressé a finalement porté plainte devant un tribunal de Schwytz.
L'initiative Ecopop soumise au vote le 30 novembre fait beaucoup parler d'elle, notamment dans les rangs de l'UDC. Le parti aurait sa part de responsabilité en cas de "oui" du peuple, assure l'ancien conseiller fédéral UDC Adolf Ogi dans une interview à l'hebdomadaire alémanique "Schweiz am Sonntag". "Le parti, Ueli Maurer y compris, a joué avec le feu en ne cessant de se révolter contre le Conseil fédéral et l'establishment", martèle Adolf Ogi, pointant la direction de l'UDC et en particulier Christoph Blocher. M. Ogi s'appuie sur un sondage réalisé par l'institut gfs.bern. D'après cette enquête, 35% des sondés sont favorables à l'initiative. Ils sont surtout issus des rangs de l'UDC, bien que le parti suisse ait rejeté l'initiative.
Le conseiller fédéral Ueli Maurer se dit, comme ses collègues au gouvernement, opposé à l'initiative Ecopop. Il se détourne toutefois des reproches adressés à l'adresse de l'UDC, selon lesquels le parti ne s'engage pas suffisamment contre le plébiscite. "Il est trop facile de mettre la responsabilité sur l'UDC", affirme-t-il, assurant que l'on surestime l'influence du parti et que la majorité des partisans décident par eux-mêmes.
L'ancienne Chancelière fédérale Annemarie Huber-Hotz suggère d'adopter une interdiction de lancer des initiatives pour les partis représentés dans des groupes au Parlement. Les initiatives populaires n'ont pas été créées pour eux, mais pour les minorités qui n'ont pas de représentants actifs au Conseil fédéral et au Parlement, poursuit-elle. "Ce qui se passe aujourd'hui ne correspond pas au sens originel des initiatives", ajoute-t-elle, dénonçant une "surutilisation des droits populaires".
Le président de l'Association suisse des banquiers (ASB), Patrick Odier, demande que la Suisse protège davantage ses citoyens contre les autorités étrangères déterminées à agir contre les banques helvétiques. Parmi les exemples récents, les razzias menées par les autorités allemandes contre une banque privée. "Nos autorités et dirigeants doivent montrer davantage de présence", assure le président de l'ASB.