La Cour constitutionnelle russe avalise le rattachement criméen

La Cour constitutionnelle russe a validé mercredi à l'unanimité le traité sur le rattachement de la Crimée à la Russie, ont indiqué les agences. Des miliciens pro-russes ont pris le contrôle du siège de la marine ukrainienne à Sébastopol.

"La Cour constitutionnelle a confirmé que le traité est conforme à la Constitution russe", a déclaré le président de la Cour, Valeri Zorkine. "La décision a été prise à l'unanimité", a-t-il aussi ajouté.

Vladimir Poutine avait signé mardi le traité de rattachement de la Crimée à la Fédération russe, malgré l'opposition de l'Ukraine et des sanctions internationales. Dans un discours aux accents patriotiques, le président russe a qualifié la Crimée de partie intégrante de la Russie.

Mercredi matin, des miliciens pro-russes ont occupé le siège de la marine ukrainienne à Sébastopol, en Crimée. Aucun coup de feu n'a été tiré, a souligné le porte-parole de la marine ukrainienne, Serguiï Bogdanov.

"Ils sont environ 200, certains sont cagoulés. Ils ne sont pas armés et aucun coup de feu n'a été tiré de notre côté. Les officiers se sont barricadés à l'intérieur du bâtiment", a-t-il expliqué. Une dizaine de militaires ukrainiens sans arme ont ensuite été escortés à l'extérieur des bâtiments. A Kiev, le ministre de la Défense, Ihor Tenioukh, a affirmé que les forces ukrainiennes ne se retireraient pas de Crimée.

De son côté, le gouvernement allemand a approuvé un projet européen pour une coopération politique plus étroite avec l'Ukraine, a indiqué mercredi une source gouvernementale allemande.

La Suisse et ses trois partenaires de l'AELE vont eux interrompre les négociations avec la Russie en vue d'un accord de libre-échange, a indiqué mercredi Johann Schneider-Ammann. Le Conseil fédéral ne se joint toutefois pas encore aux sanctions décrétées par l'UE et les Etats-Unis contre la Russie.

Les derniers développements en Crimée ne doivent pas marquer la fin de la diplomatie pour résoudre la crise, avait souligné auparavant Didier Burkhalter, qui assume la présidence suisse de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). Il qualifie par ailleurs les récentes décisions de la Russie d'"incompatibles avec le droit international".

"Le dialogue franc et honnête et les efforts déterminés pour tracer des ponts sont maintenant plus importants que jamais", affirme M. Burkhalter, cité dans un communiqué de l'OSCE.

Les décisions de la Russie "quant au statut de la Crimée représentent une infraction aux engagements fondamentaux de l'OSCE", ajoute le président de la Confédération. "Les pays de l'OSCE se sont engagés à fonder une communauté pour la sécurité où chaque membre a un droit égal à la sécurité et où aucun ne peut renforcer la sienne au détriment de celle des autres", explique-t-il.

/ATS


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