Environ 200 personnes à Genève, devant le siège de l'ONU, et une centaine à Berne, non loin de la Place fédérale, ont demandé l'arrêt de la répression violente au Venezuela. Cette action a été mise sur pied par la communauté vénézuélienne de Suisse.
Depuis plus de deux semaines, le Venezuela est le théâtre de manifestations pour dénoncer l'insécurité et la situation économique extrêmement difficile dans laquelle se trouve le pays. Ces manifestations sont organisées par les étudiants et sont soutenues par l'opposition au gouvernement du président Nicolas Maduro.
Les personnes rassemblées devant l'ONU à Genève ont déploré la brutale répression exercée par le pouvoir en place à l'encontre des étudiants et de la population vénézuélienne. Un dernier bilan des manifestations a fait état de huit morts et de plus d'une centaine de blessés.
"Nous réclamons la sécurité, la justice, la liberté d'expression, l'accès aux biens de première nécessité, le respect de la vie humaine et le désarmement des milices", ont fait savoir les manifestants de Genève. Selon eux, le gouvernement doit arrêter de se victimiser et "de crier sans cesse au complot".
A Berne, les manifestants, qui portaient des fleurs blanches en signe de paix, se sont couchés sur la Waisenhausplatz, qui jouxte la Place donnant sur le Palais fédéral. Drapeaux vénézuéliens au vent, ils ont ensuite entonné l'hymne national du pays d'Amérique centrale.
"Liberté et justice pour le Venezuela", pouvait-on notamment lire sur des pancartes brandies par certains participants. Autorisées, les manifestations se sont déroulées pacifiquement, ont constaté des journalistes de l'ats. A Berne, on y croisait de nombreuses familles avec enfants. Des rassemblements similaires devaient se dérouler Bâle ainsi que dans d'autres villes à l'étranger.
Le Venezuela est en proie à une inflation galopante et à une insécurité croissante. La population manque de biens de première nécessité. Nicolas Maduro a été élu président du Venezuela en avril 2013 sous la bannière du Parti socialiste unifié. Il a été le bras droit d'Hugo Chavez, qui a dirigé le pays durant 15 ans.