De nouvelles analyses pour le cancer du sein seront remboursées

La liste des prestations remboursées par l'assurance maladie obligatoire s'étendra dès le 1er janvier. Les femmes atteintes d'un cancer du sein et les patients souffrant d'une maladie cardiaque sont les principaux bénéficiaires de ces décisions rendues publiques mardi par le Département fédéral de l'Intérieur.

Les caisses prendront ainsi en charge les analyses génétiques de tissus cancéreux du sein qui permettront de décider de manière plus fiable s’il y a lieu ou non de recourir à une chimiothérapie. Etant donné que des études internationales approfondies sont en cours, ce remboursement sera limité à trois ans dans un premier temps.

Les frais de différentes opérations pour les patientes atteintes du cancer du sein seront également pris en charge par l'assurance obligatoire. Il s'agit notamment des coûts de reconstruction mammaire partielle. Jusqu'ici, seule les reconstructions totales étaient prises en charge.

5500 par an

Cette modification tient compte des progrès de la médecine, précise l'Office fédéral de la santé publique. Dans un nombre croissant de cas, une ablation partielle de la poitrine suffit. Enfin, les frais liés à une réduction justifiée du sein intact seront eux aussi à l'avenir couverts par la LAMal.

En Suisse, les coûts de dépistage du cancer du sein sont pris en charge depuis 2010 par l'assurance maladie de base si l'examen est mené dans le cadre d'un programme cantonal. Près de 5500 femmes se voient diagnostiquer chaque année en Suisse un cancer du sein. Pour plus du quart d'entre elles, le traitement impliquera une mastectomie (ablation).

Réduire la mortalité

Les malades cardiaques sont les autres bénéficiaires de l'extension du catalogue des prestations remboursées. Sera ainsi couverte la télésurveillance de patients ayant des implants cardiaques, comme des stimulateurs cardiaques ou des défibrillateurs automatiques.

Parmi les avantages de cette décision, outre l'économie pécuniaire pour les patients, l'OFSP cite le fait que ceux-ci doivent se soumettre moins souvent à un contrôle médical. Il est également possible de voir plus rapidement si l'appareil ne fonctionne plus correctement ou si le traitement doit être adapté. Au final, cette télésurveillance peut réduire le nombre d'hospitalisations et le taux de mortalité.

/ATS


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