Daillon: l'assassin présumé souffre de troubles psychiatriques

Une expertise psychiatrique confirme que l'auteur présumé de la fusillade qui a fait trois morts et deux blessés le 2 janvier 2013 à Daillon (VS), souffre de troubles psychiatriques. Un risque de récidive n'est pas exclu.

"Les troubles psychiatriques de mon client avaient déjà été diagnostiqués bien avant le drame", a indiqué à l'ats l'avocate Audrey Wilson-Moret, revenant sur une information diffusée vendredi dans "20 Minutes".

L'expertise évoque une schizophrénie et un risque de récidive du prévenu. Le soir du drame, l'homme âgé alors de 33 ans présentait une alcoolémie de 1,75 pour mille au moins. "Troubles psychiques et alcool ne font pas bon ménage mais l'alcool seul n'aurait pas suffi à causer le drame", estime Audrey Wilson-Moret.

Deuxième expertise ordonnée

"Le procureur en charge du dossier et les parties ont demandé une deuxième expertise psychiatrique", a confirmé le ministère public vendredi à l'ats. A noter que pour ordonner un internement à vie, deux expertises psychiatriques sont exigées par le code pénal.

L'instruction a été ouverte notamment pour assassinat, voire meurtre, ainsi que mise en danger de la vie d'autrui et lésions corporelles graves. Le prévenu risque la réclusion à vie.

Problème familial

Le prévenu est un célibataire habitant Daillon, au-dessus de Conthey. Le soir du drame, il avait fait feu sur plusieurs personnes depuis la fenêtre de son appartement, puis dans la rue.

Il a touché mortellement trois femmes, dont une mère de famille de 32 ans. Deux hommes ont été blessés, dont un de ses oncles. Durant ses interrogatoires, l'auteur présumé a déclaré avoir voulu régler un problème familial de longue date.

Véritable arsenal

L'instruction a établi que la trentaine de projectiles tirés l'ont été au moyen de deux armes, un mousqueton 31 et un fusil de chasse à grenaille. Mais c'est tout un arsenal qui a été découvert au domicile du prévenu.

L'homme détenait notamment des carabines, des pistolets, des baïonnettes, des couteaux, des sabres, des munitions et un lance-roquette anti-char. La plupart des armes avaient été acquises légalement auprès d'armuriers ou de particuliers.

/ATS


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