Le renchérissement de la vignette autoroutière à 100 francs est non seulement équitable, mais encore tout à fait écologique. De ce point de vue-là, l'augmentation devrait même être plus salée, a défendu vendredi le comité de gauche plaidant pour un "oui" le 24 novembre.
Les automobilistes ont énormément profité du défaut d'adaptation de la vignette, de l'impôt et de la surtaxe sur les huiles minérales, a expliqué à la presse l'écologiste Guy Morin, président du gouvernement de Bâle-Ville. Sur l'ensemble des 20 dernières années, ils ont pu économiser en moyenne 600 francs par an, a-t-il estimé (pour 15'000 km avec une consommation d'essence de 7 l/100 km).
Pendant ce temps, les utilisateurs des transports publics ont dû encaisser des hausses tous les ans. Il faut en finir avec le privilège des automobilistes. Pour des raisons écologiques, il faudrait même aller plus loin et introduire des taxes incitatives comme des péages, a défendu le Bâlois.
Une question de solidarité
Dire "oui" le 24 novembre est aussi une question de solidarité, ont défendu plusieurs socialistes. Selon le conseiller national neuchâtelois Jacques-André Maire, l'argent rapporté par la vignette permettra de corriger les inégalités entre les régions.
La reprise par la Confédération de près de 400 km de routes cantonales soulagera 18 cantons et permettra d'éliminer des goulets d'étranglement importants pour les régions périphériques. Avec 25'000 véhicules par jour traversant Le Locle et La Chaux-de-Fonds, on ne peut pas qualifier la réalisation du contournement de ces deux villes de problème mineur, a critiqué le Neuchâtelois.
Le financement de la vignette convient très bien à la gauche puisque ce sont les utilisateurs qui paient, a-t-il ajouté. En outre, l'argent sert uniquement à des améliorations routières. Déchargés de quelque 300 millions de francs, les cantons pourront remplir d'autres missions, en particulier dans le secteur des transports publics.