Le référendum contre la hausse du supplément servant à financer la rétribution à prix coûtant du courant électrique injecté (RPC) n'aboutira pas. A la veille du délai de récolte de signatures, le texte n'a réuni que 21'334 paraphes.
Vu que la loi entrera en vigueur, le PS retire donc définitivement son initiative "cleantech". Les soutiens financiers ont été insuffisants et la mobilisation trop faible, a regretté jeudi l'auteur du texte Christian Riesen sur le site dédié à la campagne.
Le délai pour récolter les 50'000 signatures courait jusqu'à vendredi. Le référendaire veut transmettre les paraphes récoltés sous forme de pétition.
Cet informaticien soleurois avait saisi le référendum sans l'appui des partis et des associations, notamment l'Union suisse des arts et métiers (Usam) dont il est membre. Et ce en dépit du fait que de nombreuses PME sont pénalisées par des factures d'électricité élevées, a déploré M. Riesen. Seuls les jeunes libéraux-radicaux et l'Union démocratique fédérale (UDF) avaient apporté leur soutien.
En ligne de mire du référendaire, la hausse de 0,45 à 1,5 centime par kilowattheure du supplément servant à financer la rétribution à prix coûtant du courant injecté.
Cette révision de la loi sur l'énergie devrait permettre de dégager quelque 300 millions de francs pour le courant vert. Elle a été approuvée en juin par le Conseil national et le Conseil des Etats, malgré l'opposition de l'UDC et du PLR et devait servir de contre-projet indirect à l'initiative "Cleantech" du PS.
Après l'échec du référendum, le contre-projet indirect pourra entrer en vigueur. Les conditions, énoncées en juillet par les socialistes, sont donc remplies pour le retrait de l'initiative, a de son côté indiqué le PS.
L'objectif du contre-projet est d'encourager les privés qui veulent investir dans des installations photovoltaïques. Plus de 21'000 projets solaires, éoliens et de biomasse en attente devraient ainsi être débloqués.