Burkhalter défend l'engagement international de la Suisse

Didier Burkhalter défend l'engagement de la Suisse au sein de l'OSCE. Le président de la Confédération reçoit également le soutien indirect du président du PS Christian Levrat, qui se montre sévère vis-à-vis des récentes critiques du conseiller fédéral Ueli Maurer.

Réagissant publiquement pour la première fois aux critiques d'Ueli Maurer, le Neuchâtelois estime que les efforts de la Suisse au sein de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) sont en accord avec la Constitution.

Un tel engagement représente la "contribution de la Suisse pour aider à résoudre les problèmes de la communauté internationale", a déclaré le Neuchâtelois, qui assume aussi la présidence tournante de l'OSCE cette année, dans un entretien accordé à la "SonntagsZeitung" et au "Matin Dimanche". La Suisse travaille, "comme le prévoit sa Constitution", à favoriser la diplomatie pour surmonter les crises.

Comportement "désespérant"

Plusieurs membres de l'OSCE ont assuré que la mission a pu voir le jour uniquement car la présidence de l'organisation était assurée par la Suisse, a déclaré de son côté Thomas Gremiger à la "SonntagsZeitung". "L'engagement de la Suisse est très apprécié", poursuite l'ambassadeur suisse auprès de l'OSCE.

Dans une interview publiée jeudi par la "Weltwoche", le conseiller fédéral Ueli Maurer a au contraire dit craindre que la présidence de l'OSCE en temps de crise ukrainienne ne nuise à la neutralité de la Suisse. Il a ensuite assuré regretter certains de ses propos.

Des propos qui suscitent l'ire du président du PS Christian Levrat. "Le comportement de M. Maurer est désespérant", considère le conseiller aux Etats fribourgeois, dans une interview à la "NZZ am Sonntag".

Pas de sanction

"Ueli Maurer trahit les intérêts de notre pays, par pression de son parti ou par stupidité", lance le Fribourgeois. Et le président du PS de penser que l'attitude de M. Maurer pourrait lui porter préjudice au moment des élections fédérales.

D'un point de vue diplomatique, la Suisse ne devrait pas prendre de sanctions contre la Russie à cause de l'annexion de la Crimée, selon Christian Levrat.

/ATS


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