Le procès d'un homme soupçonné d'avoir tiré plusieurs coups de feu dans un McDonald's de Bienne en 2011 s'est ouvert lundi. Ce ressortissant syrien doit répondre de tentative d'assassinat, d'éventuelle tentative de meurtre et de tentative de brigandage qualifié.
Deux employés avaient été grièvement blessés lors de ce braquage, un homme de 30 ans et une femme de 46 ans, aujourd'hui paralysée. L'accusé était entré dans ce "fast-food" de la rue de Nidau alors qu'il était encore fermé.
Une fois à l'intérieur, il avait tiré plusieurs coups de feu avant de prendre la fuite sans butin. Il avait été arrêté le lendemain à son domicile sans opposer de résistance et il avait reconnu les faits.
Pour le Ministère public, l'accusé doit être condamné à 19 ans de réclusion. Le procureur préconise que la peine soit suspendue au profit d'une mesure institutionnelle pour le traitement de ses problèmes psychiques.
L'accusation estime que cet homme doit être reconnu coupable de tentative de brigandage et de tentative d'assassinat. Elle a affirmé lors du réquisitoire que ce ressortissant syrien avait agi avec une absence de scrupules. Pour la procureure, l'accusé a suivi et exécuté son plan.
L'avocat de la défense a plaidé en faveur d'une peine de huit ans de réclusion. Il estime que son client, résidant en Suisse depuis plusieurs années, n'a pas agi par cupidité, mais par désespoir.
Devant le Tribunal régional Jura bernois-Seeland, le prévenu âgé d'une quarantaine d'années a déclaré qu'il souffrait de problèmes psychiques et qu'il connaissait des soucis financiers. C'est durant cette période que lui est venue l'idée de dévaliser la filiale de McDonald's à Bienne.
Arrivé en Suisse il y a une dizaine d'années, l'accusé a raconté avoir occupé des petits boulots. Il a notamment travaillé dix mois dans un restaurant de cette chaîne de restauration rapide. Il savait donc que de l'argent s'y trouvait.
L'accusé a expliqué que l'absence de perspectives professionnelles avait généré chez lui un état de stress qui se traduisait par de la rage et de la colère. Le Tribunal doit rendre son verdict mercredi.