La droite s'est félicitée d'avoir obtenu la confiance de la population lors de la votation sur la révision de la loi sur l'asile. UDC, PDC et PLR veulent désormais s'atteler à raccourcir les procédures d'asile. Le HCR regrette pour sa part le ton trop souvent négatif du débat sur l'asile en Suisse.
"La population n'est pas dupe: elle réalise que des gens usent et abusent de la loi sur l'asile", a déclaré à l'ats le vice-président de l'UDC, Claude-Alain Voiblet. Cette votation est un message fort aux autorités fédérales.
Au vu de ce résultat, l'UDC ne compte d'ailleurs pas en rester là. "Ce n'est qu'une première étape. On va poursuivre, car il faut des mesures pour éviter le tourisme social", a ajouté M. Voiblet. Selon lui, il ne s'agit pas de "bêtement durcir la loi, mais de l'adapter pour apporter des réponses là où il y a des problèmes".
Poursuivre la révision
Le PDC attend lui aussi la deuxième étape, qui prévoit principalement de raccourcir les procédures. Il y a beaucoup de bonnes intentions, mais il faudra maintenant voir comment se fera l'application, a déclaré son président Christophe Darbellay.
La netteté du résultat "donne du courage pour la deuxième étape, mais il faudra de nouveau proposer des projets équilibrés, qui ne franchissement pas la ligne rouge", relève le Valaisan,
La vice-présidente du PLR, Isabelle Moret, estime elle aussi que ce vote est "une marque de confiance des citoyens dans la révision qui est en cours" et "un feu vert" pour la poursuivre. L'engagement du PLR et des partis du centre n'avait pas pour but de durcir la législation, mais bien d'accélérer les procédures, a-t-elle insisté.
Gauche déçue par l'ampleur du "oui"
A gauche, la conseillère nationale socialiste Silvia Schenker (BS) s'est dite déçue par l'ampleur du oui. Elle estime que de nouveaux durcissements suivront de toute manière.
Le Haut commissarait de l'ONU pour les réfugiés (HCR) s'est dit pour sa part préoccupé par le "durcissement du ton du débat qui se concentre sur les aspects négatifs". Il a estimé que si quelques cas font problème, la majorité des demandeurs d'asile se comportent bien.
Si on regarde les dernières années, il s'est avéré que près de la moitié des demandeurs avaient un réel besoin de protection, fait-elle remarquer. "Cela n'apparaît pas dans le débat public", a-t-elle dit.