Le Conseil fédéral s'inquiète que des activités d'espionnage se soient déroulées sur sol suisse en lien avec l'affaire Snowden. Il a chargé vendredi le Département fédéral de la défense (DDPS) de poursuivre son enquête à ce sujet.
Le Conseil fédéral a demandé avant l'été des explications aux Etats-Unis à propos d'allégations d'espionnage en Suisse, a déclaré le porte-parole du gouvernement André Simonazzi. "Washington a assuré qu'il respectait les lois suisses."
Les services de renseignements de la Confédération mènent des investigations depuis que l'affaire a éclaté afin de clarifier la situation, a-t-il précisé. Une fois que ce sera fait, le DDPS devrait proposer, si cela s'avère nécessaire, des mesures de protection contre l'espionnage illégal en Suisse.
Plainte déposée
En juillet, la Communauté d'intérêts Société digitale a porté plainte contre inconnu auprès du Ministère public de la Confédération pour service de renseignements prohibé. L'organisation pense qu'avec les programmes d'observation dénoncés par l'ex-collaborateur des services secrets américains Edward Snowden, de possibles infractions pénales ont été commises contre la Suisse et ses habitants.
Dans sa plainte, elle se réfère à des articles selon lesquels les programmes d'espionnage américain "PRISM" et britannique "TEMPORA" auraient aussi touché directement des services suisses publics et privés.
L'ex-informaticien de la NSA Edward Snowden a notamment découvert et rendu public le fait que l'Agence nationale de sécurité américaine (NSA) tirait profit, dans le cadre de son programme de surveillance, des données collectées par de grands groupes tels que Google, Facebook et Microsoft.