La commission du Grand Conseil zurichois s'est penchée sur l'affaire Mörgeli. Elle a demandé dans la soirée une autorisation pour l'ouverture d'une enquête pénale à l'encontre de la conseillère d'Etat Regine Aeppli pour abus d'autorité.
Cette requête émane du Ministère public zurichois, a expliqué à l'ats Moritz von Wyss, chef des services parlementaires. Elle s'appuie sur le rapport de la Commission de l'éducation et de la santé au sujet des enquêtes concernant l'Institut et Musée de l'histoire de la médecine de l'Université de Zurich.
La conseillère d'Etat Regine Aeppli est la cible de nombreuses critiques. La question de savoir si elle a exigé le licenciement de Christoph Mörgeli ou non n'est pas résolue. La conseillère d'Etat nie avoir donné cet ordre. La requête a été transmise à la Commission de justice du Grand Conseil, qui devra statuer.
Lundi passé, le Parlement zurichois a sévèrement critiqué l'ancienne direction de l'Université de Zurich. La double casquette de Regine Aeppli, ministre de l'Education et présidente du conseil de l'Université, pose problème, avaient alors souligné de nombreux élus.
L'affaire a débuté en septembre 2012 avec la publication dans le quotidien "Tages-Anzeiger" d'un rapport interne qualifiant d'insuffisant le travail du conseiller national UDC Christoph Mörgeli en tant que conservateur du Musée d'histoire de la médecine de l'Université de Zurich. Le rapport avait été rédigé par Flurin Condrau, ancien chef de Christoph Mörgeli.
Le conseiller national avait vivement réagi dans la presse. L'Université de Zurich l'avait alors suspendu, puis licencié en mars 2013.
Le Ministère public zurichois a déjà été autorisé à ouvrir une enquête pénale contre Flurin Condrau pour violation du secret de fonction. Christoph Mörgeli a porté plainte contre lui. Flurin Condrau peut encore faire recours contre la décision du Tribunal cantonal d'autoriser l'ouverture de l'enquête.