Un accord sur le climat a été adopté in extremis samedi à Varsovie. Il invite les Etats à préparer leurs contributions en vue de l'objectif de 2020: s'engager à limiter le réchauffement à 2°C. Les résultats de cette conférence sont insuffisants, estime de son côté la délégation suisse.
La formulation de l'accord est un compromis. Le texte initial du document stipulait que les pays présentent des "engagements". Les négociations ont toutefois buté sur la position intransigeante de la Chine et de l'Inde.
Ces deux Etats ont insisté pour être considérés comme des "pays en développement". Cela afin de ne pas devoir en faire autant que les pays industrialisés contre le réchauffement.
L'accord adopté permet de lancer les négociations vers l'ambitieux accord attendu en décembre 2015 à Paris sur les réductions de gaz à effet de serre. Cet accord entrerait en vigueur en 2020. Son objectif vise à limiter le réchauffement du globe à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle.
Un texte sur l'aide financière aux pays du Sud a également été conclu à Varsovie, sans qu'il réponde à leurs exigences. Ces pays voulaient davantage de visibilité sur la mobilisation des 100 milliards de dollars promis d'ici 2020 pour les aider à faire face au changement climatique.
Seule concession des pays riches dans cet accord: ils s'engagent à "continuer à mobiliser de l'argent public, à des niveaux supérieurs" à ceux de l'aide d'urgence décidée pour 2010-2012, soit 10 milliards de dollars par an.
Pour la délégation suisse, les résultats de cette conférence sont insuffisants. "Aucun accord n'a été trouvé sur les modalités des futurs engagements: longueurs de la période et la formulation d'engagements clairs, quantifiables et non soumis à des conditions", a déploré samedi soir l'Office fédéral de l'environnement.
L'office signale cependant une note positive: "Le contrôle des réductions volontaires d'émission des pays en voie de développement a néanmoins pu être réglementé".